Si l’aliment est le premier médicament, les plantes sont assurément le second.
En effet, l’utilisation des plantes en médecine remonte à la nuit des temps.
Si on vante les qualités nutritionnelles des fruits et légumes c’est bien pour leurs impacts sur la santé. La phytothérapie est simplement une extension de cette idée ; elle constitue en quelque sorte un patrimoine commun de l’humanité. Les plantes médicinales appartiennent à tous et leurs usages ont évolué au cours de l’histoire, des coutumes, des progrès de la science.
Dans ses applications les plus récentes la phytothérapie vise à concentrer et à standardiser les principes actifs que fabriquent les végétaux.
Bien sûr les tisanes, décoctions, emplâtres et autres préparations traditionnelles ont un intérêt certain ; les évolutions des techniques de traitement permettant simplement de standardiser, d’homogénéiser, en un mot d’avoir des effets reproductibles.
On le comprend il est important, en fonction du mode de préparation et de la plante utilisée, de connaître les effets et bénéfices attendus et les posologies adéquates. Ceci peut être très variable d’un laboratoire à l’autre (comme le vin qui est toujours du raisin peut se décliner du grand cru au vin de table).
D’où l’intérêt du conseil donné par un médecin ou un praticien de santé (infirmier, sage-femme, ostéopathe, diététicien, naturopathe etc.) formé à cette approche.
Pourtant: « les médecins ne sont pas initié à la pratique de la phytothérapie. Nous devrions pourtant tous bénéficier au cours de nos études d’un socle de connaissances sur les substances thérapeutiques naturelles » regrette le Dr Jean Michel MOREL dans un ouvrage qui fait référence (« Traite pratique de phytothérapie Ed Grancher).
En effet selon cet auteur « L’usage des plantes médicinales devrait constituer un premier choix ou un premier palier dans de nombreuses situations de pathologie courante. »
Et de rajouter que parmi les nombreuses raisons d’utiliser les plantes en médecine, figure : la possibilité d’éviter les effets secondaires de traitements agressifs, de proposer des alternatives à la résistance bactérienne aux antibiotiques, de proposer une alternative aux traitements hormonaux, d’éviter les phénomènes de dépendance et de pérennisation des traitements.
On le constate les atouts de la phytothérapie sont nombreux, en médecine et dans le soin en général.
Il s’agit donc d’utiliser les plantes pour mieux fonctionner, il n’est pas question de guérir. Le traitement et la guérison des maladies étant la compétence et le domaine des médecins.
Dans le cadre de la nutrition, la phytothérapie est utilisée pour accompagner la prescription médicale, optimiser l’état de santé, rendant la guérison plus facile et le traitement plus agréable.